Imaginez, le 16 ieme siècle, le temps des grandes découvertes, les conquistadors envoyés par Antonio de Mendoza, le vice-roi de Nouvelle Espagne, progressent difficilement dans une forêt d’altitude du Nouveau Monde dans un pays qui leur est inconnu et hostile. Ils sont à la recherche des légendaires sept cités d’or.
Soudain, ce ne sont pas de grandes cités recouvertes d’or, mais un paysage inimaginable qui s’étend sous leurs yeux, une immense blessure dans la chair de la Terre, à perte de vue, remontant de la nuit des temps. Face à cet abîme infranchissable, ils renonceront et repartiront sans avoir assouvi leur soif destructrice d’or. Étaient-ils conscients que la Nature leur dévoilait l’un de ses plus impressionnant trésor, bien mieux que des cités recouvertes d’or. Aujourd’hui patrimoine mondial de l’humanité, l’homme n’y voit plus les fameuses cités, mais des temples rappelant d’autres croyances: Isis, Osiris, Thor, Jupiter, Venus...
Pour cette photographie, devant la majesté de ce paysage, j’ai choisi la simplicité avec un vaste panorama remplissant toute l’image, sans premier plan ni ciel. La météo m’a aidé avec un ciel pluvieux et couvert permettant de mettre en valeur toutes les nuances subtiles d’ocres et rouges de cette merveille.